Inauguration ~Libre~

Se réveiller. Il fallait qu’elle se réveille. Se lever. Sortir de ces draps et de son lit. Difficile. Beaucoup trop. Pas envie. Envie de rester là. Envie de rien faire. Envie de dormir. Envie de ne pas bouger et de se reposer encore et toujours. Mais le sommeil ne vient pas. Il s’éloigne. Partir loin d’elle. Ne plus l’enlacer, ne plus rien faire. Morphée s’éloigne. Morphée ne veut plus l’enlacer. Ne plus pouvoir sombrer dans les voluptuosités du sommeil. Quel malheur. C’était horrible. Mais la réalité était là. Ne plus pouvoir. Ne plus frémir de bonheur avec un simple rêve. Envolé. Tout est parti. Tout s’est évanoui.

L’éveil est là. Il n’attend pas. Il entoure Yuuki. Il ne lui laisse pas de quoi se rendormir. Les yeux clos ne servent à rien. Il faut se lever. Se lever. Sortir des draps. C’est ce qu’elle fit. Un regard de zombie. Les cheveux en totale bataille au dessus du crâne. Se lever péniblement. Encore envie de se rendormir. Envie de ne rien faire. Être une sorte de loque humaine. La jeune femme se mit debout et avança jusqu’à la cuisine. Se faire un petit-déjeuner. Manger. Lenteur. Même une tortue la battrait ! Quand elle y pense… Rire. Amusement. Mettre la vaisselle dans l’évier. La faire plus tard. On verra ça après. Rien qui presse.

Aller dans la salle de bains. L’eau chaude coule. Se déshabiller. Se glisser dans la petite cabine. Se laver. Se réveiller. En douceur. L’eau chaude éveille les sens. Le sommeil a disparu. Plus que l’éveil. Rien d’autre. Parfait ! Mais l’ennui s’installerait alors. Douche terminée. Sortir. S’essuyer. S’habiller. Un jean bleu indigo déchiré de toutes parts. Tee-shirt gris sans manches et ample. Baskets blanches. Ceinture pendante sur le côté. Plein de chaînes-grigri accrochés à la ceinture. Plein de bracelets au poignet gauche. Pas de veste. Son collier. Maintenant, se coiffer un peu. Les cheveux en bataille, non merci ! Yuuki ne fit pas mieux, mais fit juste les petits pics habituels. Elle était coiffée. Maintenant. Se divertir.

Dans le salon. Lire un livre. Un manga. En prendre un au hasard et aller s’allonger sur le canapé. Le lire. Une heure passa. Dévoration du manga. Elle voulait lire la suite. Se lever. Aller dans l’armoire pour prendre le tome suivant. Mais ! Malheur ! La jeune femme n’avait pas le tome suivant ! Qu’une solution ! L’acheter ! Prendre son porte-monnaie. Ses lunettes de soleil. Ah mais y'a les cours d'abords ! Zut... Bon. Prendre le sac. Sortir. Descendre les escaliers. Aller à l’extérieur. Direction le lycée. Il fallait y aller. Arrivée. Yuuki regardait autour d'elle puis entra dans la salle de classe. S'asseoir à sa place habituelle. Attendre patiemment que le cours se termine. Ça y est. Sonnerie. Deux heures horribles sont passées. Aller se détendre. Le toit. Allez. La jeune femme s'y installa et se mit contre un petit mur. Sortir son paquet de cigarrette. En sortir une. L'allumer. Quel vent agréable.... Une douce brise bien fraîche...

Sérénité troublée. Un cri. Quelqu’un s’était mis à crier, ce qui avait attiré l’attention de la jeune femme aux cheveux rouges comme le sang, mais en bien plus beau et classe, et surtout moins morbide. Le regarder, cet hurluberlu. Hausser les épaules et se moquer de lui. Pas dans le sens qu’on croit. Dans celui où indifférence règne en loi. S’allonger sur le sol et ne pas daigner lui adresser un regard. Il est fou, il est fou ! Pas envie de s’attarder sur lui. La tornade rouge soupira. Regarder vers le ciel. Aller dans les bras des rêves lointains. S’évader. Tout simplement. Hum ? Voix grave. Encore lui qui devait parler. Hein ? Qu’est-ce qui lui prenait à celui-là ? Menacer une jeune fille qui ne lui a rien fait à part le regarder juste parce qu’elle était intriguée. Idiotie. Froncer les sourcils. Hors de question de se faire marcher sur les pieds, surtout par un mec !

Oh boucle-la. T’es parano ou quoi ? Ça te prend souvent de crier sur quelqu’un qui t’as même pas adressé la parole ?

Ça devait être un secret ce qu’il venait de dire. Sûrement… Sinon, il ne la menacerait pas. Menaces… Quelles utilités ? Quel gain Yuuki pourrait-elle avoir à dévoiler le secret de ce fou furieux ? Aucun. Et surtout, elle n’était pas une commère, ou une hypocrite, se délectant de la souffrance psychologique des autres. Elle avait d’autres chats à fouetter. Bien plus gros que ce gamin ! Fermer les yeux. Ne plus lui prêter la moindre attention. Pour qu’il réagisse d’une telle manière, il devait être vraiment immature. Crier sur quelqu’un qui n’a rien fait… Bizarre. Parano.

Tourner les yeux vers le ciel. Se laisser envahir par le calme qui était déjà maître de son âme. Mais encore davantage. Se reposer. Longue journée devant elle. Ne toujours pas finir. Non. Trop belle journée pour qu’elle soit à finir. Même malgré les petits désagréments comme ce jeune homme là qui s’était amusé à perturber la sérénité de la jeune femme de cinquième année. Somnoler doucement. Mais se faire réveiller. Encore ce gamin qui ne pense qu’à crier et à s’énerver. Il ne portait pas Yuuki dans son cœur ou quoi ? Mais bon. Pas de sa faute à elle s’il est parano et pense qu’elle va aller courir dans les couloirs et crier à tout le monde ce qu’il a dit ? Elle ne connaissait même pas son nom. Mais quel idiot celui-là ! Même pas un baka, mais pire.

Est-ce que cela le prenait souvent ? Malheureusement oui...Le défaut principale de Keishi était qu'il était maladroit avec les autres. Chaque fois qu'il voulait s'exprimer, il le faisait mal et s'emportait. C'était plus fort que lui, étant introverti, il ne pouvait pas parler avec calme, et dévoiler ses véritables sentiments si facilement. Ainsi il se sentait vulnérable face à cette fille qui avait tout entendu, absolument tout, et pouvait déduire si facilement ses sentiments. Ça le mettait hors de lui.

Mais visiblement, la jeune fille en face de lui ne se laisserait pas faire. C'était le genre de caractère qui inspirait le respect à Keishi. Les personnes qui assumaient ce qu'il étaient et ne se laissaient pas marcher sûr les pieds. A peine lui eût-elle répondu qu'il trouvait déjà que c'était une personne intéressante.

Mais à peine eût-elle répliquer, qu'elle se mit à l'ignorer, regardant le ciel, allongée dans son coin. Quelle audace d'oser causer cet affront au seul héritier de la famille la plus riche du Japon tout entier! Mais pour une fois, Keishi avait un tant sois peu de respect pour une fille, chose qu'il n'avait pas ressentis depuis qu'il était devenu gay...

Dans un élan social, il s'allongea à côté de la jeune fille, pas trop proche non plus hein è_é, il est gay bon sang ! Il se demandait comment elle pouvait rester des heures à contempler le ciel, mais la comprenait dans un sens. Le ciel est quelque chose d'unique.

Keishi - « Désolé de t'avoir agressée, j'ai du mal...Avec les gens »

Dit-il humblement. Il savait que cela ne l'excusait pas complètement, mais au moins il essayait d'arranger les choses, et c'était tout à son honneur. Le karateka soupira, finalement on étaient bien dehors en cette saison.

Keishi - « J'm'appelle Keishi Tsugaru, en 4-A. Et toi ? »

SI c'était une bonne Japonaises, elle s'étonnerait sûrement au nom Tsugaru...Bien que Kei ne souhait pas particulièrement cela...

Jeter un coup d’œil. Le voilà qui s’approche. Le voilà qui s’avance. Qu’il fasse ce qu’il veule. Pas envie de lui tenir la main. Qu’il fasse ce qu’il veule. Il s’est allongé à côté. Yuuki ne bougea pas. Rester immobile. Continuer de contempler le ciel dans un silence presque religieux. Beauté sublime. Dans la simplicité des choses. Magnificence… Tout simplement. Regarder tout cela. Fixer tout cela. Rien n’était plus beau. Rien n’était plus calme. A part peut-être… Yori… Le visage de la beauté froide qui s’adoucit à cette pensée. La femme qu’elle aime. Fermer les yeux. Faire apparaître son visage dans son esprit. Quelle belle image. Magnifique. Toujours. La beauté. La pureté. L’innocence même. Elle la voulait tant pour elle-même. Mais comment lui avouer ? Impossible…

Hum ? Il parle le petit à côté. Il se présente. Et complètement. Bon. A elle alors. Mais sans le regarder. Se présenter aussi. Il le faut pas vrai ? Pas pure politesse. Tout simplement. Alors… Il avait dit. Nom. Prénom. Année. Classe. Bon. Il faut dire tout ça aussi non ? Très bien. Le dire. Ah mais. Il avait aussi dit autre chose avant. La tornade rouge n’avait pas voulu dire quelque chose sur le moment. Mais bon. Peut-être que si. Mais d’abord, la présentation.

Yuuki Tôshiro. 5-B.

Tsugaru. C’était son nom. Et ça lui rappelait quelque chose. Ah oui. Une famille très riche du Japon. Rien de bien important donc. Hein ? Bizarre oui. Famille très connue. Famille très riche. Famille très respectée ou crainte. Et pourtant… Pour la beauté froide, ce n’était rien d’important. Mais c’est la logique de Yuuki. Le respect se gagnait à force de montrer son âme et sa valeur. Pas avec le fric ou un titre. Vision du respect de la jeune humaine. Ne rien dire à propos de ça. Car pas d’importance.

Se taire de nouveau et ne rien dire de supplémentaire. Que dire de toute façon ? Rien. Alors ne pas gaspiller sa salive. Juste une curiosité. Quelle espèce ? Etait-il humain ? Etait-il ange ? Etait-il démon ? Il pouvait parfaitement être les trois à la fois. Seuls ceux qui ont des pouvoirs peuvent se reconnaître entre eux. Bref. Mais pourquoi ne pas la poser. La curiosité qui la pousse.

Tu es quoi ?

Sans le regarder toujours. Même si elle pencherait pour humain. D’après ce qu’elle savait, les Tsugaru sont humains. Mais peut-être pas. Il y aussi de très riches familles qui ne sont pas humaines. Alors qui sait. Envie de savoir. Envie de percer des secrets. L’envie de connaître tout ce qu’il y autour d’elle. Curiosité maladive.

La jeune femme aux cheveux rouges ne semblait pas vouloir communiquer avec notre bel Apollon, et celui-ci pensa que ses excuse n'avaient servies à rien. Lui qui n'avait pas l'habitude de s'excuser, penser que ses excuses pouvaient avoir été dites pour rien lui dressait les cheveux sûr la tête.
Elle ne daignait même pas tourner la tête.
Ça l'agaçait.

Keishi n'attendait rien de cette fille. Ni respect, ni amitié. Mais il appréciait cet air insolent sûr son visage, et se dit que ce devait être une personne peu commune, et il aimait les gens qui sortaient de l'ordinaire.
Une question bizarre...Ce qu'il était ? Ben.

Keishi - « Ben j'suis un humain que veux tu que je sois d'autre ? Comme si il pouvait y avoir autre chose...Nan mais réfléchit toi ! »

Une évidence pour Keishi. Qu'est-ce qu'il pouvait y avoir d'autre dans ce monde ? Lui était humain et ignorait tout des démons, des anges, et de tout ce qui pouvait l'entourer. Pour lui paradis et enfer restaient dans la Bible, et c'était très bien comme ça.

Keishi - « T'es autre chose toi peut-être ? »

Rire moqueur. Elle perdait la tête ou quoi celle là ?

HRPG : court, désolée